jeudi 29 octobre 2015

"Madame à la campagne", une nouvelle chronique de Michèle Rakotoson* vient de sortir chez Dodovole ce mois d'octobre 2015.


Après "Tana, la belle", nostalgiquement rebelle, voici un récit, sans concession et terriblement enjoué de l'écrivain Rakotoson Michele , comme en parle aussi bien Johary Ravaloson dans ses Lettres de Lémurie, No Comment, Octobre 2015 :
Si on connaît un plander ses employés, sourire à ses petits-enfants, cajoler sa deudeuche pour qu’elle avance un peu plus, aller au secours de la tante Mada, « cela fait plusieurs mois qu’elle gémit et trois jours qu’elle hurle », se moquer de sa copine Carlotta, « celle qui bosse dans la com », et du coq. Oui, il y a un coq, on est à la campagne, et il y a d’autres animaux aussi, des oies, des crapauds, « car quand on décide de vivre à la campagne, c’est pour être proche des animaux, de la nature et tout cela non ?
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eu l’auteure, on entend sa voix en lisant ces chroniques. On l’entend engueuler les chiens, enguir
* Michèle Rakotoson est une amie de longue date de l'association Hetsika "accueil, arts et culture de Madagascar". L'association travaille actuellement sur le projet Bokiko dont elle est à l'initiative.
L'oeuvre est édité par Dodovole et disponible chez Laterit (http://www.boutique.laterit.fr/…/328-livre-madame-a-la-camp…)

vendredi 16 octobre 2015

Et Rosemarie créa Rouge Beauté ...


Quand on rentre dans une boutique de Rouge Beauté, on est ailleurs et en même temps on est plongé dans l'univers de l'artisanat malgache où les petites mains des femmes d'ici se révèlent créatives. Ailleurs car même le premier arc en ciel qui annonce la saison des pluies (et celui des mangues également) ne suffit pas à contenir les mille couleurs imaginées ici. Ailleurs car les formes s'inventent , un cercle se mue petit à petit et donne forme à un van, à un chapeau, qui devient cache-pot... Les volumes naissent et enveloppent les matières mille fois récrées.

Ici, on ne fait pas des sobika à la chaîne pour alimenter les besoins d'exotisme de l'Occident. Ici on tresse sans stress façon "mora mora" en prenant en charge mutuellement ses besoins, en discutant avec ses fournisseurs, en proposant aux clients ses dernières nouveautés. Ici, on ne répond pas non plus au cahier des charges d'un designer branché en manque de main d'œuvre bon marché. Non Madame, non Monsieur ici on laisse les femmes dans leur désir créateur d'imaginer le monde de demain en s'inspirant de leur identité et de leur envie.
Rosemarie Martin discrète est juste là pour chuchoter (dans la langue de ses hôtes ) à leur oreille des conseils pour leur donner plus de confiance en elles et dans leur avenir. Un mutuel compagnonnage d'égal à égal qui se nourrit des histoires tissées avec ses noeuds de difficulté et ses toiles renforcées qui ont commencées il y a six ans. Et c'est rien et beaucoup à la fois dans une île en dérive qui se cherche, où l'écoute des battements de cœur des femmes qui produisent du beau et du nécessaire est souvent négligée depuis longtemps. Ici, quelque part au bord de mer à quelques kilomètres du Tropique du Capricorne, Et Rosemarie créa Rouge Beauté Madagascar.

Andrianatoandro Vonjy, Yolaine, Joel, 16/10/2015, Amborovy, Majunga,
 
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